Il y avait des animaux, des serpents, des lionceaux.
Il y avait surtout, près de la tente et du zoo, le vieux Barbe à papa.
Ca sentait l'orgeat et tous les parfums du ciel, c'était Barbe à papa.
Les jongleurs jetaient très haut les faïences en or bleu.
J'avais douze ans, je faisais des tours de piste, les ballet.
Je courais chercher les cristaux, les poudres bleues
Au vieux Barbe à papa.
Les bâtons rugueux pour le coton qui s'enroule, c'était Barbe à papa.
Je courais les animaux, les lapins qui partaient.
Dans les loteries à chapeaux, on gagnait mon gros lot.
Pas besoin de la famille, les trapèzes, les sauts qui vrillent.
Je me réfugiais près du chaud caramel près de Barbe à papa.
Il ne voyait pas mais savait que j'étais là, le vieux Barbe à papa.
Faisait le mur et la mare, casque noir pour faire peur.
On n'sait plus c'qui s'est passé, un jour, on l'a ramassé.
On l'a installé près de la tente du zoo, pour les barbes à papa.
Ca sentait l'orgeat et tous les parfums du ciel, c'était Barbe à papa.
Il y avait des animaux, des serpents, des lionceaux.
Il y avait tout près du zoo, le vieux Barbe à papa, le vieux Barbe à papa.
