Tico-Tico par-ci, Tico-Tico par-là
 
 Dans tout Séville, on n'entend plus que ce nom-là
 
 Il passe par ici, il va passer par là
 
 Comme il est beau dans son costume de gala !
 
 Coiffé d'un sombrero, les cuisses bien à plat
 
 Sur son cheval, il se promène à petits pas
 
 De sa moustache en croc lustrée de gomina
 
 Il fait rêver tous les jupons de la rambla.
 
 On dit tout bas que son grand-père était corsaire
 
 Qu'il faisait la traite des noirs à Buenos Aires
 
 Et patati et patata, dans la maison qu'il habita
 
 Tout le gratin de l'Alcala y défila
 
 Tico-Tico devint l'unique légataire
 
 De son magot, de son cheval et de ses terres
 
 Il peut garder devant chacun son sombrero
 
 C'est un vrai caballero, Tico-Toco.
 
  
  Tico-Tico par-ci, Tico-Tico par-là
 
 Mais que fait-il exactement ce garçon-là ?
 
 Sur le coup de midi, il prend son malaga
 
 Pour remplir toute une journée ça n'suffit pas
 
 Pour être plus précis, un jour on le pressa
 
 De s'expliquer à la police sur son cas
 
 Mais un gendarme dit quand on le relâcha :
 
 "Il n'y avait vraiment pas d'quoi fouetter un chat... "
 
 On dit tout bas que son grand-père était corsaire
 
 Qu'il faisait la traite des noirs à Buenos Aires
 
 Tico-Tico par correction a pris la même profession
 
 Mais il a dû, pour son honneur, changer d'couleur
 
 Et plein d'amour pour la maison de son grand-père
 
 Il l'a toujours mais pour la rendre plus prospère
 
 Il a seulement fait agrandir le numéro
 
 C'est un vrai caballero, Tico-Tico