- 1
Léo Ferré - Avec le temps
- 2
Léo Ferré - Ni Dieu ni maitre
- 3
Léo Ferré - Des mots
- 4
Léo Ferré - Sérénade
- 5
Léo Ferré - Art poétique
- 6
Léo Ferré - C'est extra
- 7
Léo Ferré - Jolie môme
- 8
Léo Ferré - L'affiche rouge
- 9
Léo Ferré - À Saint-Germain-des-Prés
- 10
Léo Ferré - Adieu
- 11
Léo Ferré - Colloque sentimental
- 12
Léo Ferré - La Marseillaise
- 13
Léo Ferré - La Mémoire Et La Mer
- 14
Léo Ferré - Les Anarchistes
- 15
Léo Ferré - Les souvenirs
- 16
Léo Ferré - Ô triste, triste était mon âme
- 17
Léo Ferré - On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
- 18
Léo Ferré - Porno song
- 19
Léo Ferré - Vingt ans
- 20
Léo Ferré - À celui de 14 à celui de 39
- 21
Léo Ferré - À la Seine
- 22
Léo Ferré - À mon enterrement
- 23
Léo Ferré - À toi
- 24
Léo Ferré - À vendre
- 25
Léo Ferré - Allende
- 26
Léo Ferré - Âme te souvient-il ?
- 27
Léo Ferré - Automne malade
- 28
Léo Ferré - Barbarie
- 29
Léo Ferré - Beau saxo
- 30
Léo Ferré - Blues
- 31
Léo Ferré - C'est fantastique
- 32
Léo Ferré - C'est la vie
- 33
Léo Ferré - C'est le printemps
- 34
Léo Ferré - C'est une ...
- 35
Léo Ferré - Ça t' va
- 36
Léo Ferré - Ce monde t'attend
- 37
Léo Ferré - Cette blessure
- 38
Léo Ferré - Cette chanson
- 39
Léo Ferré - Chanson d'automne
- 40
Léo Ferré - Chanson de la plus haute tour
- 41
Léo Ferré - Chanson mécanisée
- 42
Léo Ferré - Christie
- 43
Léo Ferré - Clair de lune
- 44
Léo Ferré - Cloclo la cloche
- 45
Léo Ferré - Comme à Ostende
- 46
Léo Ferré - Comme dans la haute
- 47
Léo Ferré - Comme une fille
- 48
Léo Ferré - De toutes les couleurs
- 49
Léo Ferré - Délires I : Vierge folle / L'époux infernal
- 50
Léo Ferré - Délires II : Alchimie du verbe
- 51
Léo Ferré - Écoutez la chanson bien douce
- 52
Léo Ferré - Elle tourne... la terre
- 53
Léo Ferré - Elsa
- 54
Léo Ferré - En amour
- 55
Léo Ferré - En faisant l'amour
- 56
Léo Ferré - Épique époque
- 57
Léo Ferré - Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
- 58
Léo Ferré - Et des clous
- 59
Léo Ferré - FLB
- 60
Léo Ferré - Franco la Muerte
- 61
Léo Ferré - Frères humains (l'amour n'a pas d'âge)
- 62
Léo Ferré - Gaby
- 63
Léo Ferré - Géometriquement tien
- 64
Léo Ferré - Graine d'ananar
- 65
Léo Ferré - Green
- 66
Léo Ferré - Il est six heures ici... et midi à New York
- 67
Léo Ferré - Il n'aurait fallu
- 68
Léo Ferré - Il n'y a plus rien
- 69
Léo Ferré - Il patinait merveilleusement
- 70
Léo Ferré - Ils ont voté et puis après ?
- 71
Léo Ferré - Java partout
- 72
Léo Ferré - Je chante pour passer le temps
- 73
Léo Ferré - Je t'aimais bien, tu sais...
- 74
Léo Ferré - Je t'aime
- 75
Léo Ferré - Je t'aime tant
- 76
Léo Ferré - Je te donne
- 77
Léo Ferré - Je te donne ces vers
- 78
Léo Ferré - Je vous vois encor
- 79
Léo Ferré - Judas
- 80
Léo Ferré - L'age d'or
- 81
Léo Ferré - L'albatros
- 82
Léo Ferré - L'amour
- 83
Léo Ferré - L'amour fou
- 84
Léo Ferré - L'amour meurt
- 85
Léo Ferré - L'éclair
- 86
Léo Ferré - L'espoir
- 87
Léo Ferré - L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable
- 88
Léo Ferré - L'esprit de famille
- 89
Léo Ferré - L'étang chimérique
- 90
Léo Ferré - L'été 68
- 91
Léo Ferré - L'étoile a pleuré rose
- 92
Léo Ferré - L'étrangère
- 93
Léo Ferré - L'Europe s'ennuyait
- 94
Léo Ferré - L'examen de minuit et Dorothée
- 95
Léo Ferré - L'homme
- 96
Léo Ferré - L'idole
- 97
Léo Ferré - L'île Saint-Louis
- 98
Léo Ferré - L'imaginaire
- 99
Léo Ferré - L'impossible
- 100
Léo Ferré - L'inconnue de Londres
- 101
Léo Ferré - L'oppression
- 102
Léo Ferré - La chambre
- 103
Léo Ferré - La chanson du mal-aimé
- 104
Léo Ferré - La chanson du scaphandrier
- 105
Léo Ferré - La chanson triste
- 106
Léo Ferré - La Complainte de la tele
- 107
Léo Ferré - La jalousie
- 108
Léo Ferré - La langue francaise
- 109
Léo Ferré - La maffia
- 110
Léo Ferré - La mélancolie
- 111
Léo Ferré - La poisse
- 112
Léo Ferré - La Solitude
- 113
Léo Ferré - La tristesse
- 114
Léo Ferré - La Vie d'artiste
- 115
Léo Ferré - Le bonheur
- 116
Léo Ferré - Le chien
- 117
Léo Ferré - Le crachat
- 118
Léo Ferré - Le printemps des poêtes
- 119
Léo Ferré - Le Temps Du Tango
- 120
Léo Ferré - Les amants tristes
- 121
Léo Ferré - Les démons
- 122
Léo Ferré - Les étrangers
- 123
Léo Ferré - Les gares et les ports
- 124
Léo Ferré - Les oiseaux du malheur
- 125
Léo Ferré - Les Poêtes
- 126
Léo Ferré - Les retraités
- 127
Léo Ferré - Les romantiques
- 128
Léo Ferré - Les temps difficiles
- 129
Léo Ferré - Les vieux copains
- 130
Léo Ferré - Les vitrines
- 131
Léo Ferré - Lorsque tu me liras
- 132
Léo Ferré - Love
- 133
Léo Ferré - Ludwig
- 134
Léo Ferré - Ma bohème
- 135
Léo Ferré - Ma vie est un slalom
- 136
Léo Ferré - Madame Angleterre
- 137
Léo Ferré - Madame la misere
- 138
Léo Ferré - Marie
- 139
Léo Ferré - Marseille
- 140
Léo Ferré - Martha la mule
- 141
Léo Ferré - Matin
- 142
Léo Ferré - Mauvais sang
- 143
Léo Ferré - Merci mon Dieu
- 144
Léo Ferré - Merde à Vauban
- 145
Léo Ferré - Mes petites amoureuses
- 146
Léo Ferré - Miss Guéguerre
- 147
Léo Ferré - Mister Giorgina
- 148
Léo Ferré - Mister the Wind
- 149
Léo Ferré - Mon petit voyou
- 150
Léo Ferré - Mon piano
- 151
Léo Ferré - Mon rêve familier
- 152
Léo Ferré - Mon Sébasto
- 153
Léo Ferré - Monsieur Barclay
- 154
Léo Ferré - Monsieur mon passé
- 155
Léo Ferré - Monsieur Tout-Blanc
- 156
Léo Ferré - Monsieur William
- 157
Léo Ferré - Muss es sein ? Es muss sein !
- 158
Léo Ferré - Ne Chantez Pas La Mort
- 159
Léo Ferré - Night and day
- 160
Léo Ferré - Notre amour
- 161
Léo Ferré - Notre-Dame de la mouise
- 162
Léo Ferré - Nous deux
- 163
Léo Ferré - Nous les filles
- 164
Léo Ferré - Nuit de l'enfer
- 165
Léo Ferré - On s'aimera
- 166
Léo Ferré - Où vont-ils
- 167
Léo Ferré - Paname
- 168
Léo Ferré - Paris c'est une idée
- 169
Léo Ferré - Paris, je ne t'aime plus
- 170
Léo Ferré - Pauvre rutebeuf
- 171
Léo Ferré - Peille
- 172
Léo Ferré - Pensionnaires
- 173
Léo Ferré - Pépée
- 174
Léo Ferré - Personne
- 175
Léo Ferré - Petite
- 176
Léo Ferré - Poete ... vos papiers!
- 177
Léo Ferré - Poète... vos papiers !
- 178
Léo Ferré - Quand c'est fini, ça recommence
- 179
Léo Ferré - Quand j'étais môme
- 180
Léo Ferré - Quand je fumerai autre chose que des Celtiques
- 181
Léo Ferré - Quartier latin
- 182
Léo Ferré - Que les pères et les mères
- 183
Léo Ferré - Requiem
- 184
Léo Ferré - Rêvé pour l'hiver
- 185
Léo Ferré - Richard
- 186
Léo Ferré - Rotterdam
- 187
Léo Ferré - Sans façon
- 188
Léo Ferré - Si tu ne mourus pas
- 189
Léo Ferré - Si tu t'en vas
- 190
Léo Ferré - Soleils couchants
- 191
Léo Ferré - Spleen
- 192
Léo Ferré - T'en as
- 193
Léo Ferré - T'es chouette
- 194
Léo Ferré - T'es Rock, Coco!
- 195
Léo Ferré - Ta source
- 196
Léo Ferré - Thank you Satan
- 197
Léo Ferré - Titi de Paris
- 198
Léo Ferré - Ton style
- 199
Léo Ferré - Tout ce que tu veux
- 200
Léo Ferré - Tu mettrais l'univers entier
- 201
Léo Ferré - Tu n'en reviendras pas
- 202
Léo Ferré - Tu ne dis jamais rien
- 203
Léo Ferré - Tu penses à quoi?
- 204
Léo Ferré - Tu sors souvent
- 205
Léo Ferré - Un jean's ou deux... aujourd'hui !
- 206
Léo Ferré - Une saison en enfer
- 207
Léo Ferré - Visa pour l'Amérique
- 208
Léo Ferré - Vison l'editeur
- 209
Léo Ferré - Voie
- 210
Léo Ferré - Vous savez qui je suis maintenant
- 211
Léo Ferré - Words... words... words...
- 212
Léo Ferré - Y en a marre
- 213
Léo Ferré - Y'a une étoile
Délires II : Alchimie du verbe
Léo Ferré
Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne.
J'aimais les peintures idiotes, dessus des portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs.
Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n'a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de meurs, déplacements de races et de continents: je croyais à tous les enchantements.
J'inventai la couleur des voyelles!
- A noir, E blanc, I rouge, Ô bleu, U vert.
- Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d'inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l'autre, à tous les sens. Je réservais la traduction.
Ce fut d'abord une étude. J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable, je fixais des vertiges.
Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises,
Que buvais-je, à genoux dans cette bruyère
Entourée de tendres bois de noisetiers,
Dans un brouillard d'après-midi tiède et vert?
Que pouvais-je boire dans cette jeune oise,
- Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert! -
Boire à ces gourdes jaunes, loin de ma case
Chérie? Quelque liqueur d'or qui fait suer.
Je faisais une louche enseigne d'auberge,
- Un orage vint chasser le ciel. Au soir
L'eau des bois se perdait sur les sables vierges,
Le vent de Dieu jetais des glaçons aux mares;
Pleurant, je voyais de l'or - et ne pus boire. -
A quatre heures du matin, l'été,
Le sommeil d'amour dure encore.
Sous les bocages s'évapore
L'odeur du soir fêté.
Là-bas, dans leur vaste chantier
Au soleil des Hespérides,
Déjà s'agitent - en bras de chemise -
Les Charpentiers.
Dans leurs Déserts de mousse, tranquilles,
Ils préparent les lambris précieux
Où la ville
Peindra de faux cieux.
Ô, pour ces Ouvriers charmants
Sujets d'un roi de Babylone,
Vénus! quitte un instant les Amants
Dont l'âme est en couronne.
Ô Reine des Bergers,
Porte aux travailleurs l'eau-de-vie,
Que leurs forces soient en paix
En attendant le bain dans la mer à midi.
La vieillerie poétique avait une bonne part dans mon alchimie du verbe.
Je m'habituai à l'hallucination simple: je voyais très-franchement une mosquée à la place d'une usine, une école de tambours faite par des anges, des calèches sur les routes du ciel, un salon au fond d'un lac; les monstres, les mystères; un titre de vaudeville dressait des épouvantes devant moi!
Puis j'expliquai mes sophismes magiques avec l'hallucination des mots!
Je finis par trouver sacré le désordre de mon esprit. J'étais oisif, en proie à une lourde fièvre: j'enviais la félicité des bêtes, - les chenilles, qui représentent l'innocence des limbes, le sommeil de la virginité!
Mon caractère s'aigrissait. Je disais adieu au monde dans d'espèces de romances:
CHANSON DE LA PLUS HAUTE TOUR.
refrain:
Qu'il vienne, qu'il vienne,
Le temps dont on s'éprenne.
J'ai tant fait patience
Qu'à jamais j'oublie.
Craintes et souffrances
Aux cieux sont parties.
Et la soif malsaine
Obscurcit mes veines.
refrain
Telle la prairie
A l'oubli livrée,
Grandie et fleurie
D'encens et d'ivraies,
Au bourdon farouche
Des sales mouches.
refrain
J'aimai le désert, les vergers brûlés, les boutiques fanées, les boissons tiédies. Je me traînais dans les ruelles puantes et, les yeux fermés, je m'offrais au soleil, dieu de feu.
"Général, s'il reste un vieux canon sur tes remparts en ruines, bombarde-nous avec des blocs de terre sèche.
Aux glaces des magasins splendides! dans les salons! Fais manger sa poussière à la ville. Oxyde les gargouilles. Emplis les boudoirs de poudre de rubis brûlante... "
Oh! le moucheron enivré à la pissotière de l'auberge, amoureux de la bourrache, et que dissout un rayon!
FAIM.
Si j'ai du goût, ce n'est guère
Que pour la terre et les pierres.
Je déjeune toujours d'air,
De roc, de charbon, de fer.
Mes faims, tournez. Paissez, faims,
Le pré des sons.
Attirez le gai venin
Des liserons.
Mangez les cailloux qu'on brise,
Les vieilles pierres d'églises;
Les galets des vieux déluges,
Pains semés dans les vallées grises.
Le loup criait sous les feuilles
En crachant les belles plumes
De son repas de volailles:
Comme lui je me consume.
Les salades, les fruits
N'attendent que la cueillette;
Mais l'araignée de la haie
Ne mange que des violettes.
Que je dorme! Que je bouille
Aux autels de Salomon.
Le bouillon court sur la rouille
Et se mêle au Cédron.
Enfin, ô bonheur, ô raison, j'écartai du ciel l'azur, qui est du noir, et je vécus, étincelle d'or de la lumière nature.
De joie, je prenais une expression bouffonne et égarée au possible:
Elle est retrouvée!
Quoi? L'éternité
C'est la mer mêlée
Au soleil.
Mon âme éternelle,
Observe ton vœu
Malgré la nuit seule
Et le jour en feu.
Donc tu te dégages
Des humains suffrages,
Des communs élans!
Tu votes selon...
- Jamais l'espérance.
Pas d'orietur.
Science et patience,
Le supplice est sûr.
Plus de lendemain,
Braises de satin,
Votre ardeur
Est le devoir.
Elle est retrouvée!
- Quoi? - L'Éternité.
C'est la mer mêlée
Au soleil.
Je devins un opéra fabuleux: je vis que tous les êtres ont une fatalité de bonheur: l'action n'est pas la vie, mais une façon de gâcher quelque force, un énervement. La morale est la faiblesse de la cervelle.
A chaque être, plusieurs autres vies me semblaient dues. Ce monsieur ne sait ce qu'il fait: il est un ange. Cette famille est une nichée de chiens.
Devant plusieurs hommes, je causai tout haut avec un moment d'une de leurs autres vies.
- Ainsi, j'ai aimé un porc.
Aucun des sophismes de la folie, - la folie qu'on enferme, - n'a été oublié par moi: je pourrai les redire tous, je tiens le système.
Ma santé fut menacée. La terreur venait. Je tombais dans des sommeils de plusieurs jours, et, levé, je continuais les rêves les plus tristes.
J'étais mûr pour le trépas, et par une route de dangers ma faiblesse me menait aux confins du monde et de la Cimmérie, patrie de l'ombre et des tourbillons.
Je dus voyager, distraire les enchantements assemblés sur mon cerveau. Sur la mer, que j'aimais comme si elle eût dû me laver d'une souillure, je voyais se lever la croix consolatrice. J'avais été damné par l'arc-en-ciel.
Le Bonheur était ma fatalité, mon remords, mon ver: ma vie serait toujours trop immense pour être dévouée à la force et à la beauté.
Le bonheur! Sa dent, douce à la mort, m'avertissait au chant du coq, - ad matutinum, au Christus venit, - dans les plus sombres villes:
Ô saisons, ô châteaux!
Quelle âme est sans défauts?
J'ai fait la magique étude
Du bonheur, qu'aucun n'élude.
Salut à lui, chaque fois
Que chante le coq gaulois.
Ah! je n'aurai plus d'envie:
Il s'est chargé de ma vie.
Ce charme a pris âme et corps
Et dispersé les efforts.
Ô saisons, ô châteaux!
L'heure de sa fuite, hélas!
Sera l'heure du trépas.
Ô saisons, ô châteaux!
Cela s'est passé. Je sais aujourd'hui saluer la beauté.